Chanteur congolais de la diaspora, Dina Star Shango vient de signer un nouveau single intitulé « Limbisa ngai (Pardonne-moi)». Déjà disponible sur les plateformes digitales, cette œuvre musicale riche puise beaucoup dans la rumba congolaise avec une touche de modernisation. Depuis la France où il réside, Dina Star a accordé une interview exclusive au site www.musique.cd. Le chanteur-parolier explique son parcours et sa vision artistique. L’artiste invite aussi les mélomanes à découvrir son style « Rumba Afro Soul » qu’il exploite dans son single.
Que faut-il retenir de votre histoire avec la musique ?
Dina Star : Mon histoire avec la musique commence dès mon jeune âge. Alors enfant, j’ai su développer mon oreille musicale en écoutant chanter mes parents à la maison ou à l’église Protestante. C’est ainsi que ma passion et mon amour pour la belle mélodie et les beaux textes ont pris l’élan. La vérité est que je n’avais aucune idée de faire la musique quand j’étais en RDC. Car ma priorité était d’abord les études. Mais arrivé en Europe, mes plans ont changé.
Comment se présentent les grandes lignes de votre parcours musical ?
DS : Ma première expérience du genre remonte en 1986, à Mulhouse (France), avec la naissance du groupe Néocortex qui était composé de mes amis, Thierry Gonthier (batterie), Jacquy (guitare), Etienne (clavier) et moi-même le chanteur et co-fondateur. Professionnellement, ma carrière musicale a débuté en 1990/1991 lorsque j’ai signé successivement mes 2 titres (Bolingo et Amicitia). En 1999, j’avais participé au concours « Printemps de Bourges », en France où je remportais la 2ème place au classement final. J’ai collaboré avec des célèbres arrangeurs et musiciens de renommée en Europe, en Afrique. J’ai fait aussi des grandes scènes avec mes frères congolais, notamment : Emeneya, Papa Wemba, Dr. Sakis, Kanda Bongo Man, Kusala Yondo Sister et Madilu System.
Avez-vous une œuvre de référence par laquelle le public peut facilement vous reconnaitre ?
DS : En 2011, j’ai lancé le projet « Bolingo », sous la direction musicale de l’arrangeur Sec Bidens. Ce projet a été marqué par deux belles œuvres « Congo Moja » et « Mama Bolumbu » qui ont été aussi bien accueillies par les amoureux de la bonne musique. Actuellement, je viens de signer mon retour avec la sortie de nouveau single, intitulé « Limbisa nga » (Pardonne-moi) chanté en featuring avec la chanteuse Christy Diamond.
Quel genre de musiques faites-vous ?
DS : Je suis un autodidacte, j’aime dire que je pratique une musique qui vient de "l'intérieur". C’est-à-dire, le rythme et le tempo viennent de mes trippes, par opposition à la musique enseignée à l'école qui est fondée uniquement sur l’apprentissage de la technique. Ma particularité consiste dans le mélange de plusieurs styles de musique. Je joue un peu disco teinté de soul et de 90 % rumba congolaise classique. Ce cocktail de genres musicaux donne naissance à un style singulier et atypique que j’appelle « Rumba Afro Soul ».
Etes-vous sûr de gagner une place dans la sphère musicale congolaise ?
DS : C’est le public qui a fait de tous ces grands artistes Emeneya, Papa Wemba, Dr. Sakis, Kanda Bongo Man, Kusala Yondo Sister et Madilu System… ce qu’ils sont devenus aujourd’hui. Respect et considération ! Quant à moi, oui, je pense…, si le public m’adopte, tout est possible. Par contre, je suis, quand même, conscient, que c’est un long parcours plein d’embûches qui demande beaucoup d’efforts et de sacrifices. Mais, parfois, les choses peuvent prendre des raccourcis et aller très vite.
Avez-vous un message particulier à adresser au public congolais ?
DS : Amour, beaucoup d’amour, conscience et responsabilité. Musicalement, je demande aux mélomanes congolais de consommer, sans modération, mon single « Limbisa ». Il est actuellement, en écoute sur toutes les plateformes de musique en streaming. Que le Dieu de nos ancêtres protège le Congo et son peuple.
Propos recueillis par Jordache Diala
